Après avoir été sauvée par Eleonor, Cylin, la soeur de Wyglen, continua son chemin vers le sud-ouest, désirant éviter Ixos. Elle préférait rejoindre le chemin qui mène au bourg de Nélyth pour ne pas rencontrer l'une ou l'autre troupe de l'Alliance qui circulait aux alentours de la grande cité de l'Est. En effet, dans la région, on apercevait de plus en plus d'hommes en armes dans le nord de la Grande Plaine de l'Est et la jeune elfe ne désirait en aucune façon, même s'ils ne représentaient pas un réel danger pour elle, rencontrer des soldats du général Eudes qui s'entraînaient dans la région.

   Le soir même, Cylin atteignait le bourg de Nélyth et, ne rencontrant rien de suspect dans ses rues presque désertes, la fille de Themwyel et d'Illieen, décida d'entrer dans l'auberge de la petite ville, où elle pourrait se restaurer et passer une bonne nuit.

   D'un coup d'oeil rapide, la jeune Tes-elwens fit le tour de l'intérieur de l'auberge. La place n'était pas très grande et seule, une des tables de l'endroit était occupée par trois hommes en grande discussion. Cylin se dirigea vers le tenancier et lui demanda si quelqu'un pouvait s'occuper de son cheval. L'homme appela un valet et d'une voix un peu rude lui commanda d'aller nourrir et nettoyer la monture de la visiteuse. Puis, regardant la jeune elfe avec circonspection, il lui demanda :

   - Tu as de quoi payer au moins, ici on ne fait pas crédit !

   Ouvrant sa besace, la jeune femme en sortit une pièce en argent qu'elle fit sauter dans sa main avant de l'envoyer avec précision dans la main tendue du tenancier. Celui-ci regarda la pièce et se fit beaucoup plus aimable lorsque Cylin lui demanda une chambre et de quoi se restaurer. Ces gestes n'avaient pas échappés à l'un des trois hommes assis à la seule table occupée de l'endroit. Il donna un coup de coude à son compagnon de droite et, relevant le menton, lui montra la jeune femme discutant avec le maître des lieux. Un petit sourire vicieux naquit sur les lèvres des deux voyageurs. Irrité sans doute, le troisième personnage qui leur faisait face et qui n'était autre que Elmadj, l'homme de main de Gildric, se retourna pour voir ce qui avait attiré le regard de ses compagnons et se mit à les invectiver sans élever le ton :

   - Vous savez pourquoi nous sommes en route pour Ixos et quel est le but de notre mission. Vous n'avez donc pas intérêt à vous faire remarquer dans cette région sinon il vous en cuira.

   Après avoir de nouveau jeté un coup d'oeil dans la pièce, Cylin alla s'asseoir à une table un peu plus éloignée de celle des trois voyageurs et attendit son repas. La jeune Tes-elwens laissa son regard se promener à travers la salle de la taverne et bientôt, ayant l'ouïe très fine, elle s'aperçut qu'elle pouvait entendre une bonne partie de la conversation des trois hommes. Un nom attira son attention de plus belle, elle avait cru comprendre ''Eleonor''. Eleonor, n'était-ce pas le nom par lequel sa salvatrice s'était présentée à elle ? A nouveau, Cylin tendit l'oreille. Elle comprit les paroles de l'homme qui semblait être le chef.

   - Nous saurons très vite si Eleonor se trouve à Ixos mais, qu'elle y soit ou non, nous la retrouverons et dans ce cas nous n'aurons qu'à l'enlever et la ramener à son père. J'ai l'impression que cette fille passera des moments douloureux, connaissant Gildric, il n'aura aucun scrupule à la jeter en prison.

 

   Un moment, Cylin resta pensive. Était-il possible que cette Eleonor dont parlait l' homme fusse la même que celle qui lui avait sauvé la vie, comment savoir ? La soeur de Wyglen pensa que de toute manière, sa salvatrice devait être loin maintenant et qu'il était impossible de la rejoindre pour la prévenir, celle-ci n'avait en effet pas précisé le lieu de sa destination. Haussant les épaules, Cylin se mit à dévorer à belles dents le repas bien chaud que venait de lui servir l'aubergiste.

   Un peu plus tard, la jeune elfe se faisait montrer sa chambre. Après s'être débarrassée de la poussière de la route en prenant un bain en se plongeant dans une grande bassine d'eau tiède, Cylin se coucha et se mit de nouveau à penser aux paroles des trois autres voyageurs de l'auberge. Ne trouvant pas de réponse à ses questions, la soeur de Wyglen sombra bientôt dans un profond sommeil qui ne fut perturbé que vers le milieu de la seconde partie de la nuit. En effet, il sembla à la jeune elfe qu'elle venait d'entendre un bruit de l'autre côté de la porte, un bruit qui laissait à penser que quelqu'un essayait de crocheter la serrure.

   S'habillant rapidement et ramassant ses affaires sans faire de bruit, Cylin se saisit de son arc et attendit, accroupie derrière le lit. Bientôt, un petit craquement sec se fit entendre dans la serrure puis brusquement un silence total régna pendant quelques instants. De l'autre côté de la porte, deux hommes attendaient de voir si l'occupante de la chambre avait ou non entendu le bruit qu'ils avaient provoqué. Le silence régnant toujours à l'intérieur, l'un d'entre eux, un des deux brigands d'Elmadj, ouvrit lentement la porte qui ne fit aucun bruit et fit un pas à l'intérieur, tâchant d'habituer ses yeux à l'obscurité de la pièce. Il n'eut pas le temps d'aller plus loin, une flèche siffla dans l'air et vint se ficher dans la gorge de l'individu qui battit des bras, lâchant le couteau qu'il tenait dans une main et s'écroula lourdement sans un cri sur le sol. Le second, toujours à l'extérieur de la pièce, s'enfuit sans demander son reste tandis que la fille de Themwyel, ramassant sa besace en toute hâte, sauta par la fenêtre de sa chambre et courut vers l'écurie toute proche où était liée sa monture. Détachant rapidement celle-ci, Cylin l'enfourcha aussitôt et, au triple galop, prit la direction d'Ixos.

   La soeur de Wyglen avait très vite, pris sa décision. Les hommes qui voulaient l'attaquer semblaient être capables de tout et comme ils étaient à la recherche de la femme qui l'avait sauvée des araignées géantes, elle résolut de faire une recherche à Ixos, espérant y trouver une connaissance de la dite Eleonor pour la mettre au fait que des brigands voulaient l'enlever. La crainte de rencontrer de la soldatesque en quelque endroit l'ayant quittée, la fille de Themwyel dirigea sa monture dans la direction de la grande cité de l'Est.

   Tout en galopant vers Ixos, Cylin pensa à son frère. Elle n'oubliait pas pourquoi elle avait aussi rapidement quitté son village en espérant retrouver Wyglen à Rochegrise, cependant elle se sentait être redevable d'une dette envers sa salvatrice, elle rejoindrait le bourg de l'Ouest un peu plus tard. Si jamais elle rencontrait des hommes d'armes, elle n'était pas obligée de dire qu'elle était de la tribu des Tes-elwens, peu appréciée à Ixos.

   En fin d'après midi, Ixos était en vue dans le lointain. La jeune elfe venait de ralentir le train de sa monture lorsqu'une patrouille de la garde de la ville arrivait par l'est à toute allure et entourait son cheval. Un des soldats qui semblait commander la troupe, un géant, mit pied-à-terre et s'avança vers la fille de Themwyel, cet homme n'était autre que Enoch, le second du capitaine Bertrand de l'Alliance du Nord.

   Tenant le cheval de Cylin par la bride, le géant demanda à celle-ci :

   - Holà jeune elfe ! Que fais-tu donc par ici ? On dirait que tu n'as pas peur de voyager seule mais tu es pourtant bien loin de la forêt des Blanpeaux !

   - Ah messire, répondit la soeur de Wyglen, je demande votre aide. Pendant ma traversée de la Grande Plaine j'ai été attaquée par une araignée géante et sauvée par une jeune femme qui venait de la cité d'Ixos. Un peu plus tard, dans une taverne du bourg de Nélyth j'ai entendu une conversation entre trois hommes qui disaient vouloir, si c'est bien elle, s'en prendre à cette femme. M'étant impossible de la retrouver, je me rends à Ixos afin d'essayer y trouver une personne qui pourrait la connaître et l'aider par la même occasion. Cette femme m'a sauvé la vie et j'estime devoir faire ce geste à son égard.

   Avec un air mêlé d'incrédulité et d'admiration, Enoch, lâchant la bride du cheval répondit :

   - Si ce que tu dis est vrai alors je te félicite pour ton attitude. Personnellement je ne vois pas ce que la garde et moi pourrions faire, je te conseille donc de rejoindre Ixos et de te renseigner là-bas.

   - Merci messire, c'est en effet mon intention.

   Cylin s'apprêtait à lancer sa monture en avant lorsque le géant la retint et lui demanda :

   - Attends... Connais-tu le nom de la femme qui t'a sauvée, t'a-t-elle fait quelque confidence?

   - Juste son nom messire, juste son nom. Elle m'a dit se nommer Eleonor. Elle ne m'a pas dit vers quelle direction elle allait se diriger mais…

   - Eleonor dis-tu... Peux-tu me la décrire ?

   Dès que Cylin eut expliqué que la femme rencontrée avait l'air décidé, plutôt petite, le teint basané et les cheveux noirs, Enoch s'écria :

   - Par la déesse Aziza, pour sûr que je connais cette femme ! Vite, accompagne moi à Ixos, tu raconteras cette histoire à son ami.

 

*   *   *

 

   Au même moment, à Sirgonia, le général Valère, commandant des armées du duc Norbert de Roncenoir, venait d'entrer en ville. Il se rendit directement au palais et se fit annoncer auprès du gouverneur Theodorus. Ce dernier, accompagné de ses conseillers Rupert et Irène, accueillit le militaire en grandes pompes. Cette visite était d'importance, le commandant Valère, excédé par les comportements cruels du maître d'Ethyria, venait offrir ses services à l'Alliance du Nord et avait préféré se rendre chez le gouverneur de Sirgonia en premier lieu.

   - Ah mon ami Valère, soyez le bienvenu dans notre cité, s'exclama Theodorus, le visage éclairé par un large sourire. Permettez-moi de vous présenter mes proches conseillers : Rupert, un mien cousin dont j'apprécie les idées souvent bien pensées qu'il me donne, ainsi que ma tante Irène, un peu grincheuse mais de bon conseil malgré tout.

   Les présentations étant faites et après la visite des lieux, un repas fut servi aux quatre personnages.

   - Mon épouse, dame Liliane, ne pourra nous rejoindre car elle prépare le mariage de notre fille Blanche avec un des héros de l'Alliance, le capitaine Bertrand du détachement d'Ixos et en outre, les affaires politiques ne sont pas sa priorité.

   - Le capitaine Bertrand, dites vous ? Ne serait-ce pas ce même Bertrand qui était sergent dans la garde du duc à Ethyria et qui a déserté l'armée royale ?

   - C'est lui-même, répondit fièrement Theodorus et je tiens ce jeune homme en haute estime. Il m'a sauvé la vie ainsi que celle de ma famille lorsque nous sommes tombés sur des brigands à mi-chemin entre Ethyria et Sirgonia. Ma fille Blanche en est tombée amoureuse et nos deux familles ont décidé que le mariage se ferait ici d'ici une quinzaine. Bertrand était ici depuis deux jours mais vous l'avez manqué de peu, il est reparti pour Ixos très tôt ce matin.

   - Dommage, répondit Valère, j'aurais aimé revoir ce jeune homme dont j'ai pu apprécier toutes les qualités à Ethyria mais je me rendrai sans doute prochainement à Ixos.

 

   Le repas commença et le général Valère apprécia fortement le rôti de cochon sauvage et le faisan doré qui suivit, le tout accompagné d'un délicieux petit vin de Naryth.

   Bientôt, après quelques banalités échangées, la conversation s'engagea sur une voie plus politique.

   Theodorus, désirant s'enquérir des intentions profondes du général, lui demanda :

   - Mais dites moi mon cher, pourquoi avez vous choisi de vous adresser à nous en premier sans que Ixos ne soit mis au fait de votre intention de quitter l'armée du faux-roi ?

   Sans attendre, ce fut Rupert, qui comme à son habitude caressait sa barbe grisonnante, répondit :

   - C'est très simple mon cousin, je ne vous en ai pas parlé auparavant, désirant garder ces négociations secrètes en espérant qu'elles puissent aboutir, mais le général et moi échangions régulièrement du courrier et c'est ainsi que j'ai pu constater son grand désir de rejoindre l'Alliance.

   - C'est exact, continua Valère, et je préférais qu'un accord soit déjà scellé entre nous avant de proposer mes services à Ixos, avec votre appui ma demande aura plus de poids.

   - Je vois, répondit le gouverneur. Rupert, tu es un véritable cachottier mais un négociateur de grande valeur. Je te remercie donc de ce travail effectué dans le plus grand secret et avec un tel résultat, amener le général de l'armée du duc à rejoindre l'alliance n'était pas une affaire jouée de prime abord.

   - Je n'étais pas au courant non plus, se lamenta dame Irène, Rupert, vous n'aviez pourtant pas pour habitude de me cacher votre travail ?

   - Hé bien ma tante, maintenant vous êtes au fait, plaisanta Theodorus, puis, redevenant plus sérieux, il demanda au général :

   - Qu'allez-vous apporter à l'Alliance mon cher, et qu'espérez-vous en obtenir ?

   Valère répondit :

   - Je peux vous amener cinq-cent de mes meilleurs et plus fidèles soldats. Ceux-ci, tout comme moi craignent le duc et sont révoltés par ses crimes. J'ai une absolue confiance en eux et eux en moi, ils nous seront d'une aide inestimable. Quand à mes attentes de la part de l'alliance, et bien... peut-être que le commandement des armées de Sirgonia ?

   Cette dernière demande avait refroidi la petite assemblée. Rupert tirait sur sa barbe en gestes saccadés tandis que dame Irène, quelque peu gênée s'adressait à Theodorus , lui disant :

   - Mais mon neveu... vous savez que le capitaine Aetius doit être nommé au poste de général d'ici peu et il ne serait pas convenable de...

   - Oui je sais, rétorqua subitement le gouverneur l'air agacé, Aetius s'attendait à être promu général d'ici peu.

   Le général Valère demanda :

   - Et qui est cet... Aetius, je ne crois pas le connaître ?

  - Il est capitaine dans notre armée et excellent officier, rétorqua dame Irène. Nous pensions lui donner le commandement de l'armée de Sirgonia après la mort du général Horace.

   - Et Aetius est fermement convaincu d'obtenir ce poste, ajouta Rupert tout en fixant le gouverneur.

   Théodorus s'impatientait :

   - Oui, oui, je sais tout cela mais même s'il était pressenti de prendre la place d'Horace, rien ne lui a été promis à ce jour.

   Puis, s'adressant à Valère, il lui dit, laissant ses conseillers complètement médusés :

   - Et bien c'est d'accord général, vous prendrez donc la tête des armées de Sirgonia dès que vos troupes seront intégrées aux nôtres. A ce moment nous pourrons défier le duc de Roncenoir.

   - Mais mon cousin, se risqua Rupert, ne devrions nous pas en parler au généra Eudes qui maintenant est le commandant en chef de l'Alliance ?

   - Les problèmes de notre cité sont de notre seule compétence, rétorqua Theodorus, et l'Alliance n'a rien à décider en ce qui concerne nos affaires intérieures. Pour moi ce débat est clos, le général Valère sera nommé général des armées de Sirgonia.

 

   Pendant ce temps, Blanche et sa mère dame Liliane, étaient en pleine conversation dans les appartements de cette dernière. Larmes aux yeux, la jeune fille disait à sa mère :

   - Je vous assure que Bertrand a changé et maintenant je doute de son amour pour moi. Pendant ces deux jours que nous avons passés ensemble j'ai bien remarqué qu'il était devenu distant et qu'il semblait constamment distrait. J'ai mal mère... Je n'ai jamais eu aussi peur de le perdre.

   - Tu te fais sans doute des idées ma fille. Je suis certaine que Bertrand t'aime toujours autant. Oublierais-tu qu'il voulait lui-même aller te délivrer du temple d'Aziza, là où ton père t'avait fait enfermer ? Non, je crois que comme tous les jeunes gens, le mariage lui fait sans doute un peu peur. Je suis certaine que son amour pour toi n'a pas changé, ce garçon a toujours été fou de toi.

   Pas très convaincue de la réponse de dame Liliane, Blanche se mit à sécher ses larmes et dit :

   - Que la déesse vous entende, mère.

 

*   *   *

 

   A Ixos, Enoch avait amené Cylin auprès de Bertrand qui était rentré de Sirgonia. La jeune elfe raconta sa rencontre avec Eleonor et aussi la conversation entendue entre les trois étrangers dans l'auberge du bourg de Nélyth. Prudente, la fille de Themwyel s'était tout d'abord présentée comme étant Ellaeel de la tribu des Maleel-aels, les Tes-elwens n'étant pas très appréciés dans la grande cité de L'est.

   - La femme qui vous a sauvé la vie m'est très chère, lui dit le fils de Manon, et je vous suis reconnaissant d'être venue nous en parler ici à Ixos, cependant votre voyage dans l'Ouest n'en sera que d'autant retardé.

   - Je ne pouvais pas faire autrement, répondit Cylin, cette jeune femme très courageuse m'a sauvé d'une mort horrible et lorsque j'ai entendu ces trois hommes converser dans l'auberge, j'ai supposé que c'était d'elle qu'ils parlaient et qu'ils ne lui voulaient aucun bien, surtout celui qui semblait être le chef.

   - Pourriez-vous reconnaître cet homme, demanda Bertrand ?

   - Oui, bien sûr, mais je ne sais plus très bien comment les deux autres le nommaient, Ejalm, Emajd... je ne me rappelle plus exactement.

   Le fils de Manon s'écria :

   - Elmadj ! N'était-ce pas plutôt Elmadj ?

   - Oui, vous devez avoir raison, répondit la fille de Themwyel, c'est bien Elmadj, je me souviens maintenant.

   - Par tous les dieux, reprit Bertrand en s'adressant à Enoch, c'est ce chien... Gildric l'aura envoyé à la recherche de sa fille !

   - C'est exact, ajouta Cylin, ils ont bien prononcé ce nom... Gildric, comme étant le père de la jeune femme.

   Le fils de Manon dit alors à Enoch :

   - Prends quelques hommes avec toi et lance toi immédiatement à la recherche d'Eleonor dans la forêt des Blanpeaux. Il faut que tu la retrouves avant Gildric et ses sbires.

   - Ce sera inutile messire, dit alors la fille de Temwyel, j'ai entendu ces hommes dire qu'ils allaient se rendre ici à Ixos afin d'y retrouver votre amie. Ils ne devraient plus être que deux d'ailleurs, j'en ai tué un qui voulait me détrousser durant la nuit que j'ai passée à l'auberge.

 

   Bertrand remercia Cylin pour son aide, inestimable selon lui, et l'assura de toute sa reconnaissance, affirmant qu'il lui serait éternellement redevable de lui avoir rapporté ces événements et offrit à la jeune elfe, vivres et provisions diverses pour poursuivre son chemin.

   Et, n'ayant jamais entendu parler d'elle auparavant, le jeune homme ignorait que Cylin haïssait Roswyn, sa propre soeur, et qu'elle avait déjà attenté à la vie de cette dernière en compagnie de son frère Wyglen. De son côté, la fille de Temwyel était loin de se douter qu'elle venait de rencontrer le frère de son ennemie.

 

 

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