Munie du précieux remède que Zylnyel lui avait concocté, Oumma, la soeur de Braniek, avait repris le chemin menant en Orcie, emmenant avec elle les frères et soeurs de Bertrand, comme le lui avait demandé la reine des Ombres. Etroitement surveillés par le petit groupe d'Orques qui accompagnaient Oumma, les jeunes gens avaient très vite compris qu'il était tout-à-fait inutile d'essayer de s'enfuir, surtout dans ces régions totalement inconnues d'eux et dans lesquelles commençait à régner un froid intense. La soeur de Braniek avait déjà dû, seulement deux jours après leur départ du château de Zylnyel, fournir aux enfants de Manon, des pelisses en peaux d'ours, bien nécessaires pour résister aux températures qui avaient fortement chuté. De retour à Khal-maresh, Oumma avait retrouvé son frère entouré de tous les shamans de la capitale mais celui-ci était au plus mal. Elle s'était empressée de faire prendre à Braniek quelques gouttes de la fiole reçue de la nécromancienne et répéta ce geste pendant cinq jours, matin et soir, selon les recommandations de Zylnyel.

   Au soir du cinquième jour, le commandant se sentit mieux. Il demanda à s'entretenir avec sa soeur en privé, faisant sortir les prêtres et les guérisseurs tout étonnés du résultat produit par le mystérieux remède rapporté par Oumma.

 

   Après être resté un moment sans parler, Braniek dit quelques mots, encore péniblement prononcés :

   - J'ai été bien malade... Que m'est-il arrivé au juste ?

  - Un poison extrêmement lent à agir a certainement été ajouté à ta nourriture et aurait fini par avoir raison de ta résistance d'ici quelques jours si je n'étais rentrée à temps du Pays des Ombres où une puissante sorcière m'a concocté un remède pouvant te guérir.

   - Vraiment ?! Je suis donc redevable de ma vie à cette…

   - Zylnyel, une jeune femme aux cheveux étrangement rouges. Elle est la reine du Pays des Ombres à l'Ouest de l'Orcie et possède des dons extrêmement puissants en ce qui concerne le mélange des plantes et la concoction de potions. La preuve en est que tu vas déjà beaucoup mieux et que tu seras sur pied d'ici quelques jours.

 

   Braniek fit une grimace en essayant de redresser le haut de son corps.

   - Fais attention, lui dit sa soeur, tu es loin d'être en pleine forme !

   - Je me demande qui est le fils de chien qui a voulu attenter à ma vie, demanda alors le commandant. Si je tenais ce traître entre mes mains, je le ferais exécuter sur le champ.

  - Ne t'inquiètes pas à ce sujet, répondit Oumma. Repose-toi en attendant d'être sur pied. Je vais personnellement m'occuper de cette affaire et je te promets que tu seras vengé. Maintenant je dois te parler d'un fait qui sans être aussi inquiétant que ta santé, n'en reste pas moins important. Pour que la sorcière consente à me donner la potion j'ai dû accepter une demande qu'elle a formulée avec insistance.

   - De quoi veux-tu parler ?

   - Et bien... Il a fallu que je ramène ici à Oznak-dûl quelques jeunes gens qui, selon Zylnyel, doivent être bien traités mais ne doivent absolument pas quitter notre région ni se rendre en Meruvia.

   - Ah... Et pourquoi cela, qui sont ces jeunes gens ?

   - Je n'en ai pas beaucoup appris sur eux. D'après ce que la sorcière m'en a dit juste avant mon départ, il s'agirait pour eux d'échapper à la colère d'un dieu ainsi qu'au duc de Roncenoir lui-même ! Je leur ai maintes fois posé des questions pendant notre retour à Khal-maresh mais ils sont restés silencieux et semblaient avoir trop peur pour parler.

 

   Montrant quelque intérêt aux propos de sa soeur, Braniek répondit :

   - Cette affaire m'intrigue. Dès que j'irai mieux, je questionnerai moi-même ces enfants. En attendant, surveille-les de très près et fais ton possible pour qu'ils se sentent en sécurité ici. Je suis curieux de savoir pourquoi le duc de Roncenoir s'intéresse autant à d'aussi jeunes gens ?!

 

   Quelques instants plus tard, Oumma rejoignait les frères et les soeurs de Bertrand dans sa demeure où elle les avait installés. Depuis qu'ils étaient arrivés dans le pays des Orques, les jeunes gens ne s'étaient guère exprimés. Bien que la soeur du commandant faisait ce qu'elle pouvait pour les mettre à l'aise, les frères et les soeurs de Bertrand s'étaient contentés de manger, quelquefois en faisant la grimace, la nourriture que la jeune Orque leur servait, et de beaucoup dormir tant ils semblaient exténués.

   Au retour d'Oumma, Cédric, le plus âgé d'entre-eux, se décidant à sortir de son mutisme, lui demanda :

   - Pourquoi nous a-t-on amenés ici et que nous veut-on ?

   Etonnée d'entendre le fils de Manon ainsi s'exprimer, la soeur de Braniek répondit :

   - Et bien... Zylnyel, la reine des Ombres, m'a demandé de vous emmener avec moi dans le seul but de garantir votre sécurité. Lui étant redevable d'un service, j'ai accepté de vous conduire ici à Khal-maresh. Sachez que nous n'avons l'intention de vous faire aucun mal mais nous devons veiller à ce que vous restiez ici, éloignés des sbires du duc de Roncenoir.

   - Je ne comprends rien à tout ceci, reprit Cédric. N'étions-nous pas en sécurité auprès de la reine ? Elle m'avait nommé commandant de son armée des Ombres et si elle s'est aussi rapidement débarrassée de nous c'est qu'il y a une raison...

   - Raison que je ne connais pas, coupa Oumma. La sorcière ne m'a rien dit de plus à votre sujet et je ne puis moi-même vous en faire connaître davantage. Mon frère Braniek, qui se remet lentement d'une grave maladie vous fera appeler dans sa demeure d'ici quelques jours afin d'en savoir un peu plus en ce qui vous concerne. En attendant, vous serez ici chez vous et ne manquerez de rien tant que vous n'essayez pas de vous échapper. Je dois d'ailleurs vous mettre en garde car les étendues glaciales de ces régions auraient tôt fait d'avoir raison de vous, vous qui ignorez tout de ce pays.

 

*   *   *

 

   Au palais royal à Ethyria, Arétos, qui venait de rendre compte à l'usurpateur du résultat de son voyage à Ixos et de sa rencontre avec Bertrand, croisait, dans le couloir donnant sur l'extérieur, Zylnyel, qui, mandée depuis longtemps déjà par Norbert de Roncenoir, s'était enfin décidée à rencontrer le maître de Meruvia. Arrivés à hauteur l'un de l'autre, les deux ennemis, sans proférer une seule parole, se jetèrent un regard sombre chargé de haine puis, un moment plus tard, la nécromancienne se faisait annoncer dans la salle d'audience.

 

   Norbert de Roncenoir toisa son ancienne maîtresse du regard et lui dit :

   - C'est seulement maintenant que tu daignes venir me rencontrer alors que je t'ai fait demander depuis quelque temps déjà. Qu'as- tu donc tant à faire dans ton étrange pays ?

 

   Sans être un instant décontenancée par les reproches de l'usurpateur, Zylnyel répondit :

   - Tu oublies sans doute qu'en Ombrie nous eu à faire face à une tentative d'invasion des Gobelins d'Ishtouk que nous avons repoussés à grand-peine et sans ton aide d'ailleurs !

 

   Ignorant l'allusion, le maître d'Ethyria poursuivit :

   - J'ai appris que tu avais nommé le fils de la paysanne Manon à la tête de tes Ombres et qu'ainsi tu lui as fait prendre de grands risques. Tu n'es pas sans ignorer que ces jeunes gens me sont précieux car ils représentent pour moi une monnaie d'échange qui servira mes propres intérêts. D'ailleurs je veux que tu les fasses amener le plus tôt possible dans la capitale. Je veux les avoir ici sous la main , au moins pourrai-je les surveiller personnellement.

 

   Une grimace apparut subrepticement sur les lèvres de la reine.

   - Je crains ne pouvoir accéder à ta requête, non que je ne le désire point mais simplement parce qu'il m'en serait impossible. Lors d'une descente du château sur le sol, ils se sont enfuis et auraient, m'a-t-on rapporté, été enlevés par des Orques. Nous avons effectué des battues mais celles-ci n'ont rien données.

   A ces mots, le visage de Norbert de Roncenoir prit la teinte d'un rouge éclatant. Il haletait et grognait en prononçant des mots inintelligibles. Il sembla à Zylniel que son interlocuteur manquait d'air et qu'il allait s'écrouler sur le sol. Bientôt cependant, l'usurpateur, reprenant très vite ses esprits se mit à pousser un hurlement de rage et abattit son poing sur la table. Ce faisant, il heurta un fruit mûr qui, s'écrabouillant sous le coup puissant, aspergea de son jus rougeâtre les visages des deux personnages.

 

   Essuyant sa figure et ses vêtements tant bien que mal, la reine des Ombres reçut la réponse de Norbert comme une gifle:

   - Que dis-tu la maudite sorcière ? Tu les as laissés s'enfuir... tu as osé outrepasser les ordres qui t'avaient été donnés et qui te recommandaient de les surveiller ?!

 

   Piquée au vif, Zylnyel répondit :

   - Des ordres… Quels ordres ? Tu oublies que tu parles à une reine ! Si tu tenais tant à les surveiller, tu n'avais qu'à le faire toi-même !

 

   Toujours sous le coup de la colère, l'usurpateur jeta :

   - Toi, une reine... Une reine de quoi ? Une reine d'une contrée brumeuse où à peine percent les rayons du soleil... Une reine qui règne sur une bande de fantômes que, si je le voulais, je ferais brûler comme du bois sec... Es-ce là ton royaume ? Et où vais-je retrouver ces jeunes gens maintenant ? Tu ne te rends pas compte de la position délicate dans laquelle tu me places. Si tu crois que tu vas t'en tirer à si bon compte, tu te trompes !

 

   Ouvrant rapidement la porte de la salle d'audience, Norbert s'écria :

   - Gardes ! Que l'on arrête cette femme et qu'on la conduise sur le champ dans une des geôles de la tour noire.

 

   Outrée de la décision de Norbert, Zylnyel lui jeta à la face :

   - Si tu oses porter la main sur moi je te jure que mes Ombres viendront jusqu'à Ethyria et te feront payer cher ta forfaiture !

 

   Mais déjà, quatre gardes se jetaient sur la jeune femme et se saisissaient d'elle. Se débattant en vain, Zylnyel fut obligée de suivre les hommes qui la maintenaient de force. Se retournant avec peine, elle vit le duc, bras tendu et le doigt pointé vers l'avant. Quelques pas plus loin, elle l'entendit encore dire :

   - Tu resteras ma prisonnière jusqu'au jour où les enfants retomberont entre mes mains. En attendant, tu n'auras qu'à méditer sur les conséquences de ta trahison en compagnie des rats !

 

   Au bout du couloir du palais, alors qu'il n'en était pas encore sorti car intrigué par le remue-ménage qui se faisait entendre jusqu'à lui, le sorcier Aréthos s'arrêta, prêtant l'oreille puis, se cachant derrière une des colonnes de l'imposante construction, regarda passer son ennemie, fermement maintenue par quatre solides gaillards.

 

   Un petit sourire sournois éclaira son sinistre visage et, après quelques instants de réflexion, se dit en lui-même :

   Te voilà dans de sales draps, belle reine... Il est certain que le duc ne te fera pas merci mais il me vole ma vengeance. Cela, je ne puis l'admettre, je dois personnellement m'occuper de toi et c'est ce que je compte bien faire !

 

   Au même moment, le nain Bewolf, le scientifique qui était aux commandes de la machinerie qui dirigeait le château volant de la reine des Ombres, posait celui-ci à la frontière du Pays des Nains, quittait la demeure de la reine et hâtivement, se dirigeait vers l'Est pour une destination inconnue.

 

*   *   *

 

   Le lendemain matin, un navire en provenance de Sybaris, accostait le long d'un des quais de Cinaxa en Phaéton. Debouts sur le pont avant du vaisseau, deux envoyés du gouverneur Willibert de Sybaris, attendaient impatiemment de pouvoir mettre pied-à-terre. Le général Arnold et le conseiller Agrim avaient enfin pu décider Willibert de faire alliance avec Gildric pour faire face aux armées du faux-roi, le duc de Roncenoir, usurpateur du trône d'Ethyria. De nombreux courriers s'étaient échangés entre les deux villes, chaque gouverneur formulant ses exigences dans le cadre d'une éventuelle alliance. Après plusieurs tractations semblant satisfaire les deux hommes, Willibert proposa au gouverneur de Cinaxa de lui donner sa fille Alix en mariage, ce que Gildric, bien que très peu intéressé par les femmes depuis la mort de la mère d'Eléonor, accepta sans trop se faire prier après avoir vu un portrait très ressemblant d'ailleurs, qui mettait en valeur tous les charmes de la jeune Alix.

   Descendant du navire, les envoyés de Willibert aperçurent, semblant les attendre, une calèche stationnée le long du quai. A la vue des deux hommes, un valet en livrée s'avança vers eux et les pria de bien vouloir prendre place à l'intérieur de la voiture.

   Un quart d'heure plus tard, le palais du gouverneur était en vue et bientôt, Arnold et Agrim furent introduits dans la salle de travail de Gildric, où celui-ci, accompagné du chef de ses armées, le général Hildebald, les attendait avec impatience. Dès l'entrée des deux hommes, le gouverneur se leva et s'avança vers eux sourire aux lèvres. Apercevant mieux le petit être difforme qui accompagnait le général Arnold, Gildric s'arrêta un moment et posa sur Arnold un regard interrogateur.

 

   Ayant compris la gêne du gouverneur de Cinaxa, le chef des armées de Willibert dit alors :

   - Excellence, permettez-moi de vous présenter Agrim, conseiller du gouverneur Willibert et expert en stratégie militaire.

 

   A la suite de ces paroles prononcées par le général, Gildric, un instant interloqué, salua le petit bossu tout en jetant sur lui un regard mêlé d'étonnement et d'admiration. Agrim dit alors au gouverneur :

   - Ne soyez pas surpris Excellence, j'ai l'habitude d'attirer sur moi des regard mêlés d'étonnement et de questions diverses. Il n'en est pas moins vrai que je possède... disons... des capacités spéciales en ce qui concerne les affaires militaires.

   - Hé bien, voilà qui devrait nous rassurer, répondit le gouverneur de Cinaxa, puis, se tournant vers l'endroit où se trouvait le général de ses armées, il dit en riant :

   - Qu'en penses-tu Hildebald ? Je crois que tu as ici un sérieux concurrent !

   - Et bien je n'appellerai pas cela de la concurrence, répondit le rusé général, mais plutôt de nouvelles compétences à partager.

 

   Et pendant plusieurs heures se déroula entre les quatre hommes une réunion très importante dans laquelle fut mise au point une tactique de guerre à appliquer dès le début des hostilités qui devraient débuter dès le mois suivant la grande fête annuelle du dieu Nélos, c'est à dire dans une centaine de jours environ. D'ici là, la flotte de guerre de Phaéton serait complètement terminée et des exercices militaires terrestres effectués dans la grande forêt de l'île entre certaines troupes d'élite des deux armées. Un courrier de Willibert fut remis à Gildric. Dans celui-ci, fort de ses propres forces et tout-à-fait satisfait de la bonne entente entre les deux camps de l'Alliance, Willibert proposait même au gouverneur de Cinaxa que le mariage avec la jeune Alix se fasse le plus tôt possible, c'est à dire dès le mois suivant. Gildric répondit favorablement à cette proposition, ce mariage devrait avoir un grand retentissement dans le royaume de Meruvia et ainsi cacher aux yeux du duc de Roncenoir certains préparatifs militaires qui se feraient en même temps.

 

   Le lendemain de leur réunion, les quatre hommes se rendirent dans le sud de Phaéton où le général Hildebald allait montrer à ses nouveaux alliés l'étendue des gigantesques travaux entrepris dans les deux criques du sud de l'île aux fins d'acquérir une des plus grandes flottes de guerre jamais vues en Phaéton.

 

*   *   *

 

   Après quelques jours de repos, Braniek était complètement remis de son empoisonnement et faisait demander sa soeur Oumma dans son logis.

Sitôt la jeune femme arrivée, le frère et la soeur entamèrent une conversation animée dans laquelle revenait souvent le mot ''traître''. Braniek était hors de lui et ses paroles étaient accompagnées de grands gestes menaçants.

 

   - Mes frères Rhoar et Varok ont payé de leur vie leur tentative d'assassinat sur ma personne et maintenant qu'ils ne sont plus de ce monde, d'autres voudraient sans doute prendre la relève mais qui que ce soit, ces traîtres subiront le même sort. Je suis et veux rester le commandant incontesté de toutes les tribus orques !

 

   Oumma répondit :

   - Tu sais que la plupart de tes soldats te vénèrent. Ce n'est donc pas de ce côté qu'il faut chercher un coupable mais j'ai néanmoins ma petite idée sur l'origine d'une éventuelle conspiration qui serait fomentée contre toi.

 

   Plus irrité encore, le frère d'Oumma s'exclama :

   - Connaîtrais-tu l'auteur de cet acte de traîtrise par hasard ?! Si tu as un nom à me livrer, dis-le moi et je le ferai jeter dans une cage à smilodon !

   La jeune orque fit la grimace et répondit :

   - Justement non, je ne te dirai rien, tu ne ferais que compromettre le résultat de mes investigations. Laisse-moi faire, même si je pense à une personne bien précise actuellement, je n'ai aucune preuve de sa culpabilité mais je compte lui tendre un piège. Si j'arrive à le confondre, je te promets de te le livrer pieds et poings liés, tu pourras alors lui réserver le sort que tu auras choisi.

   - Je te sais intelligente, répondit Braniek, et je te ferai donc confiance. D'ici à ce que tu me livres le vrai coupable je ferai doubler ma garde personnelle et tu demanderas à mon second Gurlek, de te fournir toute l'aide nécessaire pour assurer ma sécurité.

 

   Sans répondre, Oumma, songeuse, se contenta d'acquiescer d'un signe de tête.

   - Encore une chose, dit alors le commandant à sa soeur :

   - Je ferai un voyage dans le Pays des Ombres pour personnellement remercier cette sorcière, cette...

   - Zylnyel, rappela Oumma.

   - Oui, cette Zylnyel... Je lui dois la vie et je tiens à lui faire savoir que je serai désormais pour elle un allié indéfectible. Je ne pourrai jamais oublier que sans elle je serais sans doute actuellement mort. Donc je veux qu'elle sache qu'en cas de situation délicate elle pourra toujours compter sur moi.

 

   Pendant un instant, Braniek sembla perdu dans ses pensées. Bientôt il ajouta :

   - Maintenant suis-moi, je rentre avec toi.

  - Chez moi ?

  - Bien entendu, chez toi. Il est temps maintenant pour moi d'avoir une conversation avec les jeunes gens que tu as ramenés du Pays des Ombres !

 

 

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